Arrivée de Fujihiro [ PV Shawn ]

Fujihiro vérifie pour la énième fois sa valise pour vsoir s’il a tout. Il n’aime pas oublier des affaires et donc, en emprunter à d’autres personnes. De toutes manière il ne parlait à personne et personne ne lui parlait alors comme ça, c’est régler. Bref, il avait donc bien tout, son nécessaire de toilette, un short noir et un autre blanc, son maillot de basket, celui de foot. Ses raquettes de tennis, de ping-pong, ses chaussures de sport. Bref, son matériel sportif. Ainsi que ses habits habituels donc, une chemise blanche, une cravate noire et un pantalon classique ou un jean. Il prit donc sa valise, son sac de cours qui contenait ses affaires scolaires et son étui de basse.

Il descendit les escaliers de la demeure familiale rapidement et vit ses parents et sa sœur qui l’attendait. Son cœur se serrait à l’idée de quitter sa famille, surtout sa sœur mais, s’il voulait qu’elle ait une vie à elle sans qu’on ne lui parle de son frère, il fallait qu’il parte. Il sortit rapidement dans le jardin en disant un bref au revoir. Bien sur, il avait laissé une lettre spécialement pour sa sœur, il l’avait posée sur son bureau en espérant qu’elle la lise. Il sortit rapidement de la maison où il avait toujours vécu et s’engagea dans la rue. Il appela un taxi et demanda à ce qu’on l’emmène à l’aéroport. Le chauffeur ne pouvait pas deviner la couleur de ses yeux puisqu’ils étaient cachés par ses lunettes de soleil et ses cheveux étaient teints. Ce n’était pas par fantaisie, il n’était pas du genre à se rendre plus « cool » qu’il ne l’est. Mais c’était juste pour faire cesser les brimades blessantes.

Quand il arriva à l’aéroport il prit vite son avion et resta silencieux pendant le vol. Il habitait à une extrémité du Japon et sa nouvelle école était de l’autre coté. Bien sur, il l’avait fait exprès. Il avait pensé que ça ne servait à rien d’aller dans une autre école dans la même ville. C’était ridicule, il aurait toujours subi les moqueries. Bref, quand il arriva dans la Ville, il reprit rapidement ses bagages et sortit de l’aéroport. Il reprit un taxi qui l’amena devant son nouveau lycée. Il entra dans le hall noir de monde. Aïe, ça commence bien dis donc ! A peine arrivé et il se retrouve entouré. De plus, comme un idiot il n’avait pas le même habit que les autres. Il était habillé d’une chemise blanche immaculé et d’un pantalon noir profond.

Il alla dans un coin en attendant que l’entrée soit plus dégagée. Enfin, la sonnerie retentit, tout le monde se précipita dans sa classe et il put enfin se débrouiller. On lui avait envoyé les clés de son casier. Il mit sa main dans sa poche et ressortit des clés. Il en prit une et regarda le numéro inscrit dessus, puis chercha le casier qui correspondait. Quand il le trouva il l’ouvrit et vit son uniforme à l’intérieur. Il le prit et s’empressa d’aller dans une pièce l’enfiler rapidement. Il en ressortit et regarda dans les documents qu’on lui avait envoyés. Ce n’était marqué nulle part dans quelle classe il était. Dommage pour lui, il allait devoir parler à quelqu’un.

*Quel idiot je fais ! Raah ! M’énerve, je vais m’asseoir et attendre que quelqu’un daigne s’apercevoir de moi. Je ne vais pas parler à quelqu’un non plus !*

Il resta donc assit en attendant que quelqu’un passe. Il ne s’inquiétait pas du tout de rater un cours, de toutes manière il était en avance par rapport à la généralité des élèves. Etant donné qu’il passait toute sa journée à étudier. Pendant les pauses, pendant le déjeuner, pendant le dîner, pendant les cours. Bref, tout le temps, du coup, il avait deux ou trois chapitres d’avance dans chaque matière, et en plus il parlait quatre langues couramment alors franchement, il n’allait pas s’inquiéter pour si peu.

Fujihiro pensa à sa sœur dès son arrivée dans son lycée. Sa petite sœur, une jeune fille plus que gentille, qui aimait son frère comme pas possible. Pour le jeune homme, c’était la personne qui comptait le plus pour lui en ce bas monde. Elle était une des seules personnes à le défendre, et à pouvoir le défendre. Il était donc assit, s’appuyant à un casier perdu dans ses pensées. Il ne vit et n’entendit pas la jeune fille qui était arrivée dans le hall. Mais avant qu’elle ne parle, il sentit une présence derrière lui. Non qu’il avait un pouvoir psychique juste qu’il avait apprit, si vous êtes un champion d’arts martiaux et que vous n’êtes même pas capable de sentir qu’il y a quelqu’un derrière vous, c’est que vous êtes un amateur qui joue aux plus forts.

Il se leva donc et se retourna vers la jeune fille. Il la regarda d’un air assez froid, comme à son habitude, ne faisant confiance à personne. Bref, il était à l’affût de tous mouvements pour réagir. En effet pour lui, être en face d’une personne signifiait, se préparer à un combat. Etant donné que jamais personne n’était ne face de lui à part pour se battre avec lui. Etant champion d’arts martiaux du Japon on se battait souvent avec lui dans les dojos. Bien qu’en apparence, à ce moment là, il était les mains dans les poches et avait un air mais pas dangereux, il était prêt à tout. Bref, la jeune fille prit la parole d’un ton enthousiaste se qui surprit le jeune homme. Pas de moqueries ? Pas de railleries ? Elle ne fonçait pas sur lui pour lui donner un coup. Mais, il ne se laissa pas impressionner. Il répondit d’un ton calme inexpressif :

« Oui elle est à moi. »

Il n’était pas très bavard mais, que voulez vous, c’est déjà un miracle qu’il ait dit une phrase de cinq mots. Lui qui, ordinairement parlait le moins possible. Il n’engageait pas la conversation, se contentant de répondre. Si la jeune fille voulait lui parler, elle pouvait le faire mais il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il raconte sa vie. Il ôta une de ses mains de ses poches pour repousser ses lunettes sur son nez, pour être sur qu’elle ne voit ni sa couleur d’yeux, ni sa cicatrice. Une cicatrice due à un de ses camarades de classe qui ne voulait plus voir cette couleur si peu ordinaire. Il resta donc ainsi, à la regarder pendant que le silence se faisait de plus en plus pesant. Enfin, il n’en n’était rien pour le garçon qui avait l’habitude de ce genre de silence, où en général, ses interlocuteurs le regardaient avec mépris et haine.

Quand soudain, son téléphone sonna. Il le sortit de sa poche et regarda l’écran, sa petite sœur. Il apparut alors un sourire en coin, un sourire de tendresse. Il décrocha et engagea une conversation :

« Allô? Salut Saki. Ca va? Oui je suis arrivé. Tu as lu la lettre? OK, bien d’accord. Prends bien soin de toi. J’espère que tu auras une vie plus tranquille sans moi. Salut »

Sa jeune sœur était la seule personne qui entendait autant de mots de la bouche de Fuji. C’était la seule personne avec qui il parlait amicalement, et avec tendresse. Elle comptait tellement pour lui qu’il serait incapable de lui dire ne serait ce qu’un mot méchant ou blessant. Il l’adorait et cela devait sûrement être réciproque. Il remit donc son portable dans sa poche et tourna la tête vers son interlocutrice. Parler avec sa sœur l’avait mit de bonne humeur. Pour une fois, il allait engager la conversation, chose très rare. C’était la première fois qu’il allait parler avant qu’on ne lui parle depuis au moins sept ans. Il prit l’étui et le tendit à la jeune fille.

« Tu veux regarder à l’intérieur peut être ? »

Il l’avait dit d’un ton calme mais un petit peu plus expressif. Ceux qui avaient une bonne oreille auraient put se rendre compte qu’il y avait une pointe de gentillesse dans sa voix. Bah oui ! Il suffisait qu’il parle à Saki pour le rendre beaucoup moins froid et distant qu’à son habitude. Il s’attendrissait facilement avec elle.

Il est vrai que, malgré son apparence plus ou moins détendue ou inoffensive du moins, lorsqu’on était proche de Fujihiro, qu’on ait pratiqué un sport de combat ou non, on était mal à l’aise. On se sentait un peu oppressé, et on étouffait presque quand il est en colère. Ce qui, heureusement, n’arrive pas souvent. En voyant la jeune fille se reculer, il se calma un peu, pensant qu’elle ne lui voulait pas trop de mal. Ou, en tout cas, en était incapable. Mais, cette aura persistait toujours, car face à une personne autre qu’un membre de sa famille, il dégageait toujours cette sensation.

Puis, le téléphone sonna, il ne se préoccupa plus de la jeune fille se trouvant devant lui. En parlant à sa sœur, il s’était attendrit, et la sensation qu’il procurait s’effaçait peu à peu, jusqu’à devenir minime. Il proposa à la jeune fille de regarder à l’intérieur de l’étui. Habituellement, il n’aurait jamais fait ça, et encore moins avec une personne qu’il venait à peine de rencontrer. Elle lui demanda qu’est ce qui était à l’intérieur de l’étui. Il répondit d’une voix calme :

« C’est une basse. »

Bon, il n’est pas plus bavard c’est vrai. Mais, si la jeune fille tenait à sa vie, il vaudrait mieux qu’elle fasse attention avec l’instrument. Le jeune homme y tenait presque plus qu’à sa vie. Etant donné que c’est Saki, sa sœur, qui lui avait offert. Lorsque la jeune fille regardait l’objet, Fuji se replongea dans ses pensées. Pensant que la jeune fille était trop occupée, il retira quelques instants ses lunettes. Même si il y était habitué, ça n’était pas très pratique.

En les enlevant, on pouvait découvrir un œil rouge intact, et un autre sans pupille, la paupière lacérée. Il faut dire que ce n’était pas quelque chose de beau à voir. Ca effrayait pas mal de personnes. Même ses propres parents étaient toujours surpris à le voir ainsi. Pendant cet instant, si la jeune fille avait levé les yeux, elle aurait put voir ses yeux. Mais son œil valide n’exprimait rien d’hostile. Le contraire même, ils étaient plutôt réconfortant. Car, malgré leur couleur, ses yeux n’étaient froid et hostiles qu’avec les personnes que Fuji n’aimait pas.

Or, la jeune fille ne lui avait rien fait, alors il était assez calme pour l’instant. Il remit ses lunettes et se décida à parler. Bah oui ! Même s’il répugnait à devoir parler alors qu’on ne lui avait rien demandé, il devait tout de même aller en cours. Alors, après avoir bien mit ses lunettes il demanda à la jeune fille d’une voix toujours aussi calme.

« Question, tu pourrais m’indiquer dans quelle classe je suis ? »

[désolé pour le temps de réponse et la petitesse du poste]

[Il est plus gros que je ne le pensais]

Fujihiro était resté les mains dans les poches, debout à regarder la jeune fille s'émerveiller devant l'instrument. Elle le manipulait avec une extrême précaution. Sage décision dirait-on, mais à la voir, Fuji ne put s'empêcher de sourire intérieurement. On aurait dit que la basse était un objet précieux et très fragile (ce qui est vrai mais tout de même!). Et en plus, à la voir, on aurait dit Saki, la soeur du jeune homme, et cela ne pouvait que le faire sourire. En fait, peut être qu'il pourrait plus s'ouvrir aux autres ici. Du moins, son premier contact était positif, pas de moqueries insensées, tout était bien.

Mais bon, le garçon ne voulait pas poireauter pendant trois ans comme ça. Après tout, il n'avait engagé une conversation pour qu'on admire sa possession. Il demanda donc si elle savait dans quelle classe il était. Il n'était pas tellement sur qu'elle avait entendu toute la question mais elle avait intérêt à avoir comprit la globalité car le jeune homme détestait se répéter. Mais apparemment, elle avait comprit, tant mieux. Elle parut réfléchir quelques instant et, en guise de réponse elle posa une question. Et ce n'est qu'à ce moment là que Fuji s'aperçut qu'il ne s'était pas présenter.

"Excuses moi. J'ai totalement oublié de me présenter. Je m'appelle Fujihiro Yamagata, en deuxième année de lycée. D'accord, mais les surveillant, ça fait trois plombes que je les attends."

Cela faisait beaucoup de mots qui sortaient d'un coup de la bouche de Fuji. Quelque part, il était en tord, s'il voulait vraiment es voir, ces surveillant, il faudrait aller les chercher. Mais bon... Il s'approcha calmement vers la jeune fille, et reprit doucement l'instrument qu'il rangea avec délicatesse dans son étui. Signe qui signifiait qu'il était temps d'aller partir à la recherche de ces surveillants. Mais la jeune fille lui posa une question, qu'il trouva un peu...bizarre. Mais il répondit simplement:

"Oui je peux tous les lire. Pourquoi, tu n'arrives pas à les lire? De l'aide peut être?"

Décidément, il était bien gentil lui. Mais bon, il avait toujours aimé aider les autres mais personne n'en voulait, de son aide. Pas de lui, d'un garçon aux cheveux bizarres et aux yeux rouges du moins. Alors qu'il prit ses bagages et sa basse, un surveillant arriva. Bon bah voilà! Pas la peine de les chercher. L'adulte arriva vers eux à pas pressés et vint leur crier dessus.

"COMMENT CE FAIT IL QUE VOUS NE SOYEZ TOUJOURS PAS EN COURS VOUS?

-Je suis nouveau, et elle m'aidait à p'y retrouver."

Il avait parlé d'un ton calme ce qui eut pour effet de clouer le bec au surveillant. Tant mieux, ça leur évitera de se faire briser les tympans.

Bien qu’il n’en laisse rien paraître, Fujihiro fut heureux que la jeune fille accepte son aide. Pour une fois qu’une personne acceptait qu’il rende un service, lui le garçon rejeté de tous, le garçon aux cheveux bizarres, et aux yeux de couleur étrange. Ce n’était pas très souvent, voir jamais qu’on voulait bien de lui. Il pensait de plus en plus qu’il avait bien fait de venir ici. Son frère ? Oui, pourquoi pas. Ce serait avec plaisir, si il s’occupait autant de sa sœur, ils devraient bien s’entendre, puisque le jeune homme adorait Saki, et s’en occupait un maximum. Ce fut alors l’entrée fracassante du surveillant.

Après s’être fait cloué le bec par Fuji avec son calme incomparable, il décida de s’en prendre à Shawn, qui lui parla de manière un peu moins calme mais tout aussi efficace. Mais l’adulte prit la mouche. Il n’allait tout de même pas perdre la face devant deux adolescents ! Il demanda alors le nom et la classe de la jeune fille. Aïe ça allait mal finir. La jeune fille répondit en se justifiant puis, elle devint d’un coup affolée et jeta un regard de détresse au jeune homme. Qui lui, restait calme. Il intervint donc très rapidement, comme il en avait l’habitude lorsque sa sœur n’était pas en bon état.

« Ecoutez monsieur. Je vous ai dis, qu’elle m’emmenait dans le bureau des surveillants pour que je puisse savoir si j’étais dans sa classe ou pas. Puisque vous êtes là, vous pourriez peut être me renseigner. Et ne lui en voulez pas, d’après ce qu’elle m’a dit tout à l’heure, elle ne se sent pas bien. Alors lui crier dessus l’a rendue un peu nerveuse, voilà tout. Alors, s’il vous plaît pourriez vous éviter de lui donner une sanction qu’elle ne mérite pas. Je m’appelle Fujihiro Yamagata, et je suis en deuxième année, vous me renseignez ? »

Il avait parlé beaucoup, ça ne lui arrivait que lorsqu’il aidait quelqu’un qui avait des ennuis. De par la voix calme et posée, le surveillant se calma lui aussi. Apparemment c’était lui le plus nerveux. Il rangea d’un mouvement pressé son stylo et arracha la feuille où était marqué le nom de la jeune fille. Bon ! C’était ça de fait. Puis, il prit un petit carnet qu’il avait dans sa poche et regarda pendant quelques temps. Puis, il reprit la parole.

« Si elle ne se sentait pas bien il faut l’emmener à l’infirmerie ! Bon, alors toi, Fujihiro Yamagata c’est ça ? Tu es en 2-6 aussi, dans la même classe que ton amie. Juste petite vérification, pour voir ton niveau scolaire, aurais tu ton bulletin de l’année dernière ?

-D’accord, merci. Oui, je l’ai tenez.

Il sortit de son sac une pochette d’où il prit son bulletin en parfait état. Il le donna au surveillant. Il le prit ne s’attendant pas à quelque chose d’extraordinaire, de la part d’un garçon qui jouait de la basse. Oui, pour lui, quand on joue un instrument pareil, on est une racaille. Mais quand il vit les résultats du garçon, celui-ci crut un instant que ses yeux allaient sortir de leur orbite.

"In…Incroyable!"

Oui, bah apparemment voir le bulletin scolaire du garçon lui avait fait changé d’avis. En effet, celui-ci était rempli de note n’allant pas en dessous de 17, des moyennes tournant aux alentours des dix-huit, dix-neuf et ce, dans toutes les matières. Les appréciations étaient toutes excellentes, bref, l’élève « parfait ». Fuji reprit les papiers et les rangea. Le surveillant reprit la parole :

« Bon. Shawn tu l’accompagnes dans sa classe, ou tu vas à l’infirmerie ? »