Plongeon de minuit [terminé]

Aky voulait être tranquille.
Elle prit le métro et se rendit a la plage. Il était tard.
Aky avait apporté une serviette et portait son maillot en dessous de ses vêtements. Elle mit sa serviette sur un petit voilier au bord de la rive, enleva ses vêtements et se retrouva en maillot noir avec un petit noeud blanc-gris sur la hanche.
Elle s'avança vers l'eau dite glaciale en cette saison. En trempant le bout de son pied, un frisson la parcourra entièrement, ce qui fit sortir des oreilles de chats. Aky les cacha tant bien que mal avec ses bras et regarda autour d'elle : ouf, personne !
Logique à cette heure-ci !!
Elle s'avança dans l'eau glaciale et commença à nager façon petit chien, car Aky n'avait jamais appris à nager. Du moins, personne ne lui avait appris....
Soudain, elle entendit des bruits de pas dans le sable !
Elle se retourna et vit ...

Bunny ne s'attendait pas à voir quelqu'un sur la plage à une telle heure. Elle poussa comme un hurlement de torture.
-Qui...Qui es-tu?!
Elle observa la jeune fille.
-Minute... Tu es une lycéenne !

Aky fit une grimace, terrifiée.
Elle reconnut une fille. Elle qui voulait être seule, c'était raté. Si elle disait que, oui, elle était une lycéenne, elle risquait les reproches.
Elle fit comme si de rien n'était.

- Bien sûr que non ! Je ne te connais pas, laisse-moi tranquille ! grogna Aky en lui tournant le dos.

Dire ça était tout de même triste : cette fille avait l'air gentille.
Mais elle ne voulait pas avoir des problèmes plus tard.

Bunny resta à l'observer bêtement avec de grands yeux ronds.
L'autre fille avait l'air énervée. Elle ne comprenait pas pourquoi.

-La plage ne t'appartient pas, tu sais! Je reste là.

Elle s'allongea dans le sable et ferma les yeux.

-Je ne te dérangerai pas, promis !

- Très bien ! Alors, c'est moi qui m'en vais !

Aky sortit de l'eau, prit et mit sa serviette sur son épaule puis se rhabilla.

Bunny soupira.
-A demain au lycée, alors.

-Oui, c'est ça !

Aky n'avait aucune envie de revoir cette fille le lendemain.

Bunny pouffa de rire toute seule.

- Donc tu es bien au lycée?

-Je n'ai pas dit ça ! dit-elle en revenant sur ses pas.

-Tu sais, c'est étrange parce que j'ai vu une jeune fille au lycée qui te ressemble vraiment. C'est surement un hasard, non?

Elle se lève.

-Tu tiens vraiment à cet endroit ? Reste alors, je m'en vais et te laisse tranquille. Je vois bien que tu ne m'apprécies pas. Tu n'es pas la première d'ailleurs. Je n'ai plus d'amis.

Elle trébucha.

-Ailleuh!!

Trois pas plus loin, elle se cogna contre un arbre et commença à pleurer.

-Ouiiiinn!!! Même les arbres ne m'aiment pas!!!

-Le hasard fait parfois mal les choses !
Pourquoi tu me dit ça à moi ?! Je m'en fiche tu sais, ce ne sont pas mes affaires, mais les tiennes !
Si tu veux rester, reste ! Moi de toute manière, je préfère aller ailleurs !

Ainsi avait parlé Aky, avec un ton inexpressif et son regard égalitaire.
Aky regarda la jeune fille partir, puis tomber, et enfin se cogner contre un arbre.
Elle n'alla pas l'aider. En fait, elle avait plutôt de la pitié pour cette fille plus qu'autre chose ...

Bunny se parlait à elle-même.
-Tu n'es plus un bébé *snif* maintenant.Tu ne dois pas pleurer *snif* Bunny.

Elle partit un peu plus loin en parlant toute seule mais fit tout d'un coup demi-tour en remarquant qu'elle avait perdue son écharpe.
*Mince...Il faut que je la retrouve*
Elle retourna discrètement sur la plage en fouillant. Elle ne voulait pas qu'Aky se sente observée.

Aky retourna dans l'eau malgré son envie déserté de nager.
Comme tout a l'heure, elle mit son pied dans l'eau et ses oreilles ressortirent. Cette fois, Aky ne les cacha pas, certaine que la fille était partie.


[et pis d'abord Otto, tu vas brisé le ch'tit coeur de Mizuki !]

Bunny (toujours à la recherche de son écharpe) vit les oreilles de chat d'Aky.
Elle n'était pas surprise,au contraire, car elle cachait aussi un secret. Soudain, elle tomba.
Un bruit énorme résonna.
De peur que la fille l'ait entendu, Bunny se figea sur place.

[tu vas pas me faire croire que "ton perso" en est triste ! Méssant ! ]

Aky se retourna car elle avait entendu un grand bruit, et cria haut et fort :
-Qui est là ?!

Elle vit deux mèches blondes au sol et fronça les sourcils.
Elle cria au corps inerte :
- Qu'est-ce que tu fais encore là ?
Si tu dis un mot de de qui s'est passé, à qui que se soit, tu risques de le regretter amèrement !

Bunny sortit de sa cachette et tira la langue.

-Je n'en avais pas l'intention, idiote.
Moi aussi je suis passée par là. En revanche, personne ne m'a jamais découverte.

- Tu crois que je vais faire confiance à une petite idiote de ton genre ?
Avec, il vaut mieux prévenir que guérir ! Je te le rappelle : fais attention à toi, si tu ne veux pas qu'il t'arrive des chose... sur ce point !

Elle se tut puis dit :
-C'est ton écharpe que tu cherches ?
Tiens ! Attrape !
Elle la lança dans les airs, un coup de vent souffla et la porta jusqu'à la fille.

[Bah sa j'ai vu ! ]

-C'est bon j'ai compris !
Tu es la championne et moi l'amatrice ! Je m'en vais.

Elle attrapa fermement son écharpe puis elle se retourna.

*C'est une frimeuse, une crétine, une imbécile!!!!!!!!!!!! Je la déteste cette...*

Elle lui tira à nouveau la langue.

Aky rit de pleins poumons, sous le comportement gamin de la fille.

-Tu as tout compris !! Tu fais vraiment gamine !

Bunny se retourna.
-Je profite au moins de ma jeunesse vieille peau !!

- Moi, peut-être vieille peau, sauf que moi, j'ai un CERVEAU qui FONCTIONNE !
Et merde ! J'use mon temps avec toi !
J'ai autre chose à faire, des choses importantes ...

Aky en avait plus que assez de se disputer, avec une bimbo sans cervelle. Malgré les injures qui voler, Aky faisait la sourde oreille.

-Tiens ?
Dans ce cas, on est pareille !
Tu as aussi une mentalité puérile ! Bien sûr, tu es trop orgueilleuse pour te rendre à l'évidence.
Si c'est trop compliqué à comprendre pour toi, je résume : tu es une andouille.
Tu as compris ou préfères-tu que je répète ?
Vu ton niveau élevé d'idiotie...

Aky lui sourit et sans alla sans dire mot.

[tu sais parfois, l'indifférence fait bien plus mal, que les mots !]